Christophe Battaglia : "Jean-Jacques Goldman ? Un gars anormalement normal !"

La première fois où j’ai entendu parler de Jean-Jacques Goldman, j’étais devant ma télé, j’étais encore un enfant. Je suis de la génération Top 50 avec Marc Toesca, c’est là que je l’ai vu et entendu la première fois. Je pense que la première chanson que j’ai entendue était "Je marche seul", je n’ai plus trop la notion du temps, c’était il y a longtemps maintenant ! C’est en 1997, pendant les répétitions de la tournée de Gildas Arzel pour laquelle j’étais au clavier, que j’ai rencontré JJG pour la première fois, dans le local de répétition à Maison Alfort. Il allait devenir notre guitariste ! J’ai fait une séparation entre le musicien très sympa qui est devenu un ami par la suite et l’icône de ma jeunesse. Ce mécanismée de dissociation était certainement un mécanisme pour supporter le choc !

Par la suite, on a pas mal joué au ping pong durant l’album de Khaled au studio Guillaume Tell. J’ai eu la chance de vivre un peu tous les cas de figure avec lui : je suis allé à ses concerts en backstage, on a joué ensemble sur scène, il est venu et il a joué au concert de mon groupe de l’époque, JAHO, à Marseille. Il a chanté notre single en duo et on a repris "Il suffira d’un signe". C’était épique et un brin surnaturel :-)

Une anecdote dont je me souviens : pendant l’enregistrement de l'album de Carole Fredericks, Jean-Jacques avait chanté le tempo de "Respire" sur la maquette pour ne pas l’oublier, juste comme un témoin, mais Carole l’a repris en y mettant tout son feeling, et ça le faisait tellement bien qu’on l’a gardé ! On entend donc Carole murmurer "Quatre-vingt-treize..." en introduction de la chanson.

Christophe Battaglia en studio avec Jean-Jacques Goldman, pour l'enregistrement de "En passant" (1997)

— Ma chanson préférée de Jean-Jacques Goldman : Je voudrais vous revoir.
— JJG en trois mots : gars anormalement normal
— Un message pour Jean-Jacques Goldman : bientôt un Skype ?
— Un message pour les personnes qui aiment Jean-Jacques Goldman : Vous aimez une vraie bonne personne et non pas un être qui change de personnalité quand les lumières s’éteignent.

Christophe Battaglia en quelques mots : Né à Marseille en 1972, j’ai passé mon enfance dans le magasin de musique de mon père. Le mélange des genres fait donc partie intégrante de ma culture musicale. Avoir travaillé avec des artistes venant des cinq continents est, à mes yeux, la plus belle récompense que j’ai pu avoir dans ce métier.

Profession : Réalisateur, compositeur, arrangeur, ingénieur.

Instruments : Clavier, guitare.

Parmi ses collaborations : Yannick Noah, Anggun, Asa, Jean-Louis Aubert, Christophe Maé, Angélique Kidjo , J.A.H.O, Garou, Céline Dion, Kendji Girac, Jean-Jacques Goldman, Manu di Bango, Isabelle Boulay, Tina Arena, Diziz la Peste, Natasha St Pier, Gildas Arzel, Lsx, Célina Ramsauer, Carole Fredericks, Patrick Fiori, Julie Zenatti, Roch Voisine, Mickael Miro, Sekai no Owari...

Prix :
— Victoire de la musique en 2003 // Arrangeur de l’année
— Chanson de l’année 2007 avec "Aux arbres citoyens" de Yannick Noah (Paroles: Cyril Tarquiny / Musique: Christophe Battaglia)