Qui est Michael Jones ?

Qui est ?

Compagnon de route de Jean-Jacques Goldman et âme du trio Fredericks Goldman Jones, Michael Jones incarne le pont entre blues, rock et chanson française.

Biographie de Michael Jones

Michael Jones, chanteur, guitariste et auteur-compositeur franco-gallois, est né le 28 janvier 1952 à Welshpool, au Pays de Galles. Arrivé en France dans les années 1970, il commence par jouer dans des groupes régionaux avant d’intégrer Taï Phong, où il rencontre Jean-Jacques Goldman, avec qui il tisse une amitié indéfectible. Leur collaboration marque profondément la scène musicale française, notamment à travers le mythique trio Fredericks Goldman Jones, qui domine les années 1990 avec des titres comme “À nos actes manqués” et “Né en 17 à Leidenstadt”.

Artiste au parcours riche et éclectique, il alterne carrières solo et collaborations marquantes, tout en restant fidèle à son style mêlant blues, rock et folk. Ses talents de guitariste l’amènent également à travailler avec de grands noms tels que Johnny Hallyday et Francis Cabrel. Engagé dans de nombreuses causes caritatives, il est une figure incontournable des Enfoirés depuis les débuts du collectif.

Michael Jones se distingue par sa sincérité musicale et sa capacité à créer des ponts entre cultures et genres. Toujours sur scène et en studio, il reste un pilier de la musique vivante, célébré pour son humilité et sa générosité artistique.

Michael Jones vu par Jean-Jacques Goldman

J'ai rencontré Michael en 1976 ou 77. Le groupe Taï Phong, dans lequel j'étais, voulait faire de la scène et moi je ne voulais pas. Donc, ils ont mis une annonce dans le "Melody maker" pour trouver un remplaçant. Et parmi tous les postulants, ils en ont sélectionné un, c'était Michael Jones. Michael est venu, d'abord pour me remplacer et, ensuite, je suis revenu pour enregistrer le dernier album et c'est là que nous sommes rentrés en contact et nous ne nous sommes plus quittés.

Il est né une guitare à la main, et depuis Taï Phong, on n'a pas cessé d'être complices sur scène, sur disque et dans la vie. C'est un véritable ami, dont le talent et la virtuosité m'épatent. Quelqu'un de solide et droit. Je regrette que ses albums solo et les 45 tours qu'il a réalisés pour son propre compte n'aient pas eu le succès qu'ils méritent. Il y a un titre, en particulier, que j'aime beaucoup, qui s'appelle "Oublié".

Il a une très belle voix. Il chante comme j'aimerais chanter. J'aime bien ma voix, mais je préférerais avoir une voix un peu rauque, un peu blues, comme Rod Stewart, Joe Coker, Tom Waits, Lou Reed. Des gens qui m'émeuvent beaucoup. Pour moi, au départ, un chanteur, c'est un chanteur de rock, de hard rock, avec des grosses voix. J'ai pas cette voix-là, lui il l'a, ou il peut l'avoir. C'est un plaisir que de chanter avec lui.

Michaël, lui, il est inhumain. C'est un être à part. Il est capable d'aller bouffer un hot-dog dehors, de téléphoner. Après on lui dit : on est sur scène dans deux secondes. Il est okay, raccroche et il est sur scène. C'est effarant. Ce que je veux dire, c'est qu'il est trempé dans de l'acier, d'une autre trempe que nous parce que c'est vrai que pour lui, monter sur scène, est quelque chose d'extrêmement... pas plus émouvant que ça. Je suppose qu'il est ému puisqu'il suffit de l'écouter jouer de la guitare, il a beaucoup de sensibilité. Mais ça ne lui fait pas peur, il est dans son bain, il est très à l'aise sur scène.

En fait, je suis assez infidèle. Et si je reste avec Michaël, c'est, je dirais par intérêt, dans le sens où je trouve que c'est le meilleur là où il est, et sur le plan humain et sur le plan technique et sur plein d'autres plans. J'ai absolument besoin de lui pour sa polyvalence, ses qualités vocales et surtout à titre personnel. S'il faillissait sur un de ces plans, je serais infidèle. Il n'y a pas l'ombre d'un doute.

Jean-Jacques Goldman vu par Michael Jones

On s'est rencontrés dans Tai Phong. La première rencontre a eu lieu lors d'une audition de chansons pour un single. On avait tous fait des maquettes. J'en avais fait deux ou trois. On ne s'était jamais vus avant. Ça a fini par un duo entre Jean-Jacques et moi qui s'appelait "Cherry". Il s'est tout de suite produit un déclic entre nous deux. On se voyait tout le temps, alors que l'ambiance au sein du groupe n'était pas terrible.

Jean-Jacques, c'est un mec extrêmement intelligent, qui a une sensibilité telle qu'il peut pratiquement, en parlant avec quelqu'un, deviner comment il est. C'est ce qui fait qu'il est fort quand il écrit des chansons pour les autres, puisqu'il arrive à sentir tout de suite en discutant avec les gens comment il faut faire, comment ils ont vécu, etc. C'est quelque chose d'étonnant. C'est aussi un véritable patron dans la mesure où il sait dire ce qu'il faut dire quand il faut le dire. Il sait quand il faut laisser faire et quand il faut arrêter et qu'on doit progresser. Disons qu'il sait prendre une décision importante.